À l'annonce de la suppression de 8 000 emplois et du projet de fermeture de l'usine d'Aulnay, le PDG Varin avait déclaré que 1 500 travailleurs en CDI pourraient être reclassés à l'usine de Poissy. Dans le même temps, il était question de supprimer 702 postes en CDI sur ce dernier site... ce qui sonnait déjà comme un démenti des promesses, on devrait dire des mensonges, de Varin.

Sur le site de Poissy, qui produit les modèles 208, C3 et DS3, à la rentrée, il a été annoncé, pour la ligne de fabrication de la 208, dix jours chômés en octobre et dix jours chômés en novembre. Pour ceux travaillant aux Presses en VSD (vendredi -- samedi -- dimanche), cela voudra même dire tout le mois d'octobre chômé, et pour tous les intérimaires, dont le chômage technique n'est pas indemnisé immédiatement, cela signifiera une paye amputée de moitié... À côté de cela, sur l'autre ligne de fabrication, celle des modèles C3 et DS3, on imposait samedi 8 septembre une journée de récupération à une équipe !

D'ores et déjà, la baisse de la production de 208 prévue début octobre va entraîner la suppression de plus de 600 postes, et de nouveau, ce sont tout particulièrement les travailleurs intérimaires qui vont être touchés.

Si l'on voulait susciter l'inquiétude chez tous les travailleurs, en leur laissant entendre qu'aucun poste n'est assuré dans l'avenir, que la production sur le site de Poissy est menacée comme à Aulnay ou Rennes, on ne s'y prendrait pas autrement.

Mais, à l'usine de Poissy, des travailleurs commencent à se réunir pour discuter des attaques engagées par PSA contre ses salariés. Et l'idée que tous, quel que soit le site où ils travaillent, ont les mêmes intérêts à défendre face au patron, fait son chemin.