Journée d'action du 9 octobre : Face à l'austérité et au chômage la nécessaire mobilisation du monde du travail12/09/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/09/une2302.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Journée d'action du 9 octobre : Face à l'austérité et au chômage la nécessaire mobilisation du monde du travail

La CGT, seule parmi les centrales syndicales pour l'instant, appelle à une journée de mobilisation le 9 octobre prochain. S'appuyant sur un appel syndical européen, la confédération envisagerait plusieurs manifestations pour, selon la CGT de la métallurgie, « la défense de l'emploi industriel et de l'industrie », considérée comme un levier permettant de combattre le chômage.

La défense de l'emploi industriel, la plupart des travailleurs y sont bien entendu favorables, mais encore faut-il préciser ce qu'on entend par là. Pour les patrons qui dirigent l'industrie, cette défense a un sens, celui de la sauvegarde et même de l'augmentation de leurs profits. Et pour les travailleurs qui voient leur emploi menacé, elle en a un autre.

Eux en ont assez de supporter l'accroissement continu du nombre des chômeurs, les annonces de plans de suppressions d'emplois, la précarisation croissante du travail, qui pèsent en fait sur le niveau de vie de tous.

Et cette situation n'est pas, comme on tente de le faire croire, une triste fatalité dont tous, patrons et travailleurs, seraient victimes : elle est le résultat d'une politique patronale dirigée exclusivement par le souci de préserver les profits, quel qu'en soit le prix pour les salariés, même s'il faut pour cela jeter à la rue des milliers de travailleurs, même si ceux qui restent doivent subir des conditions de travail d'un autre âge.

Si le patronat entend par « défense de l'industrie » un motif pour exiger aides et subventions, prélevées sur l'argent public économisé sur les services nécessaires à la population, les travailleurs y mettent autre chose : la défense de leur emploi.

Les travailleurs ont donc intérêt à participer nombreux aux manifestations du 9 octobre, à montrer qu'ils représentent une force à l'échelle du pays. Mais ils devront justement affirmer leurs exigences. Il s'agit de la défense de leur poste de travail, de la défense de leur salaire, de la défense de leurs conditions de vie, car il n'y a aucune raison pour que leur vie et celle de leur famille passe après les profits patronaux, qui ne serviront qu'à gonfler la spéculation.

Et s'il y a une production industrielle à défendre, cela doit être une production qui serve à la population, débouchant sur la construction de logements, d'hôpitaux, d'infrastructures, de transports, qui pourrait être assumée directement par l'État sans passer par des « incitations » aux patrons ne nourrissant que leurs profits.

C'est autour de ces exigences, l'interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous, la garantie du salaire contre l'inflation, la défense et le développement des services publics, que les travailleurs devront être présents dans les manifestations du 9 octobre le plus nombreux possible.

Et cela ne devra être qu'une première étape dans la mobilisation sociale, d'une véritable ampleur, qui redonnera confiance au monde du travail et permettra que la peur de l'avenir change de camp.

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