La promesse de Hollande de baisser les prix des carburants et de les bloquer durant trois mois s'est traduite, en Martinique et en Guadeloupe, par une vraie pantalonnade sur le dos des automobilistes.

Ceux-ci, quoique méfiants, pouvaient s'attendre à bénéficier également de la baisse, même pour quelques euros sur une durée de trois mois. Déception ! Comme ils savent si bien le faire, les compagnies pétrolières et surtout l'État, représenté par le préfet, se sont entendus et ont décidé que cette baisse consisterait en fait, en Martinique, à compter de début septembre, en un maintien du prix du gazole à son niveau du mois d'août, et en un rajout d'un centime en Martinique et de deux centimes en Guadeloupe sur le litre de sans-plomb. Bien entendu, ce sont les récentes augmentations des prix du brut qui ont été mises en avant pour justifier cette décision. Car, à en croire ces gens-là, le sans-plomb aurait dû « mécaniquement » augmenter de sept centimes et le diesel de six centimes.

Le préfet a publié un communiqué qui se veut pédagogique, mais il est bien difficile de faire passer des vessies pour des lanternes. Cet épisode ridiculise une administration aux bottes des pétroliers, quand il n'est pas ressenti comme une provocation de plus.