Montebourg, ministre du Redressement productif, serait sur la brèche et il entend le faire savoir. Le 6 septembre, à la télévision, il s'est félicité des 91 dossiers d'entreprises en difficulté traités par son ministère, se vantant d'avoir « sauvé » 11 250 emplois sur 14 220 menacés. Autrement dit, il n'empêchera pas près de 3 000 travailleurs d'aller pointer à Pôle emploi. Quant aux emplois supposés « sauvés », Montebourg se garde de préciser dans quelles conditions.

Montebourg, toujours en verve, a ajouté : « Un emploi sauvegardé c'est une fierté, dix emplois sauvés c'est une victoire pour nous, cent emplois c'est formidable et plus, c'est encore mieux. » Mais aux 8 000 salariés de PSA et au millier de Doux qui vont perdre leur emploi, il se contente de dire que les patrons sont en difficulté, et que les travailleurs doivent accepter des sacrifices... pour sauver l'emploi des autres !

Contre les milliers de licenciements annoncés en cette rentrée, qui s'ajoutent aux trois millions de chômeurs, il n'y a rien à attendre d'un Montebourg sinon des rodomontades. Il faut interdire les licenciements !