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- Lutte ouvrière n°2302
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Leur société
Aux collèges Henri-Barbusse et Iqbal-Masih de Saint-Denis
Deux collèges de Saint-Denis ont connu un mouvement de grève à la rentrée.
Au collège Henri-Barbusse, cela fait suite au constat fait lors de la pré-rentrée de plusieurs postes non pourvus : un poste d'infirmière (pour la deuxième année consécutive), quatre postes de professeurs non remplacés, un poste de conseillère d'orientation psychologue(COP), un poste de conseiller principal d'éducation (CPE) à temps partiel non complété malgré une hausse significative des effectifs de l'établissement.
La grève a été votée le 6 septembre à plus de 90 % en assemblée générale, les parents d'élèves confirmant leur soutien.
Armés de banderoles et de sifflets, les grévistes ont été accueillis fraîchement à l'Inspection académique où on leur a reproché de précipiter une entrevue prévue, n'obtenant qu'une satisfaction très partielle des revendications avec le poste de conseiller d'orientation. Pour les postes enseignants la réponse était « on fait le maximum ».
Au collège Iqbal-Masih, c'est une situation kafkaïenne au plan matériel qui a déclenché la colère du personnel et des parents d'élèves. En effet situé au coeur du quartier de La Plaine, un quartier en pleine rénovation avec une arrivée permanente de nouvelles populations, cet établissement qui était à l'origine prévu pour 500 élèves en accueille à cette rentrée 696 !
Comptant 29 classes pour 27 salles de cours, la direction a dû élaborer des emplois du temps tenant compte d'une nécessaire rotation des équipements scolaires avec des emplois du temps certains jours de 8 H à 18 H 20 et des demi-journées libres... pour laisser la place aux autres classes
Le vice-président du Conseil général socialiste, Mathieu Hanotin, s'était engagé à faire construire deux préfabriqués pour la rentrée, mais les élèves et les personnels ont tout juste découvert deux grands trous et une pelleteuse à la rentrée, Hanotin justifiant le fait par « la faute à pas de chance ».
Les enseignants ont voté la grève à la rentrée, les parents ont pris leur relais, bloquant le collège le lendemain.
Dans ces établissements, personnels, élèves, parents d'élèves ont du mal à percevoir la priorité affichée par le gouvernement socialiste à l'éducation... ils y voient plutôt la continuité dans les restrictions et l'incurie.