Dans le service d'accueil de l'hôpital du Vinatier (UMA : unité médicale d'accueil), un incident très violent, qui aurait pu une fois encore se transformer en drame, a eu lieu dimanche 19 août.

La tension dans ce service, qui entraîne parfois des violences, est principalement due à son engorgement. Il manque des lits à l'hôpital, alors les patients en crise restent à l'UMA, qui n'est pas prévue pour cela. Les nouveaux arrivants, souvent très agités, ne sont pas accueillis dans de bonnes conditions, faute de place, mais aussi faute de personnel en nombre suffisant.

Cette situation a été mise en cause l'an dernier, lors de l'enquête qui a suivi le dernier accident grave dû à la violence de patients. Mais depuis la direction n'a rien fait pour y remédier. Les effectifs n'ont pas été augmentés, en particulier le dimanche, qui est un jour comme les autres à l'UMA. Le service est toujours aussi engorgé, les effectifs toujours insuffisants, comme sur le reste de l'hôpital.

En plus, des fermetures de lits sont encore annoncées à l'hôpital, qui viendront aggraver une situation déjà trop souvent dangereuse. Le gouvernement se porte garant pour la banque Crédit immobilier de France à hauteur de vingt milliards d'euros, mais il ne prévoit rien pour la santé. Les économies de budget menacent la sécurité des agents et des patients, c'est une politique criminelle.