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Leur société
Le droit effectif au travail toujours refusé aux Roms
Depuis l'entrée en 2007 de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'Union européenne, les ressortissants de ces pays, donc aussi les Roms, ont le droit de circuler librement dans l'Union européenne, sous condition de moyens financiers suffisants. Mais pour rester au-delà de trois mois dans un pays de la communauté, ils doivent justifier de revenus fixes et d'un emploi légal.
Condition presque impossible pour ces travailleurs, puisque non seulement le niveau du chômage rend bien difficile de trouver un emploi, mais en plus jusqu'au 31 décembre 2013, la France leur restreint le droit au travail comme pour les étrangers hors Union européenne.
Pour postuler à une embauche parmi une liste restreinte de métiers, il faut d'abord trouver un employeur prêt à déclarer cet emploi et ensuite obtenir la délivrance par la préfecture d'un permis de travail et de séjour. Les préfectures mettent couramment plusieurs mois pour délivrer ces documents et comme en général les travaux proposés sont des emplois saisonniers dans l'agriculture ou le bâtiment, ces ouvriers en sont réduits à travailler au noir. Donc ils sont bien citoyens européens, mais expulsables à tout moment.
À la réunion interministérielle du 22 août sur les Roms, le gouvernement n'a annoncé qu'une mesure : il envisage de supprimer la taxe que le futur employeur doit payer à l'Office français de l'immigration, une taxe pouvant monter jusqu'à 900 euros.
Avec ce seul projet le gouvernement a osé se targuer d'une nouvelle politique d'intégration des Roms.