Allemagne : Pour Volkswagen, les impôts, was ist das ? (qu'est-ce que c'est ?)22/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une2299.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Allemagne : Pour Volkswagen, les impôts, was ist das ? (qu'est-ce que c'est ?)

Le groupe automobile allemand Volkswagen, qui rivalise depuis plusieurs années avec Toyota et General Motors pour devenir le premier constructeur mondial, vient de finaliser le rachat de Porsche, qui devient ainsi la onzième marque du trust.

En décembre 2009, Volkswagen avait déjà acquis 49,9 % de Porsche AG, pour 3,9 milliards d'euros. Il vient d'acquérir les parts restantes pour un montant estimé à 4,46 milliards d'euros. Normalement, Volkswagen aurait dû payer des impôts sur cette transaction, pour un montant que la presse allemande estimait à 1,5 milliard d'euros. Mais les services financiers du groupe ont mené des consultations avec le fisc et finalement trouvé une niche fiscale qui lui permettra de ne payer... que quinze fois moins que prévu, un peu plus de 100 millions d'euros, selon Hans Dieter Pötsch, le directeur financier de VW !

En revanche, comme tous les trusts automobiles du monde, Volkswagen ne rechigne pas à empocher les aides fiscales de l'État. Bon an mal an, il bénéficie ainsi de subventions « pour le développement de véhicules écologiques », de la prime à la casse version allemande, ou encore de dégrèvements de taxe professionnelle. En 2006, une opportune modification de la loi allemande sur l'impôt des sociétés lui a même permis d'engranger un bénéfice exceptionnel de 951 millions d'euros.

Cette pratique ne se limite pas à l'Allemagne. En Pologne, la principale usine Volkswagen, située à Poznan, a ainsi été implantée dans une « zone économique spéciale », ce qui l'a dispensée de taxe professionnelle pour des années. En Belgique, des économistes ont calculé qu'en l'espace de vingt ans, de 1986 à 2006, Volkswagen, qui a une usine dans la banlieue de Bruxelles, aurait reçu un cadeau fiscal de 706 millions de la part de l'État.

Payer des impôts « normaux », Volkswagen, un des plus gros trusts d'Europe avec 16 milliards d'euros de bénéfices en 2011 (en hausse de 75 % sur 2010), laisse cela aux simples citoyens.

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