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Leur société
Hébergement d'urgence : Un déficit criant
Deux demandes d'hébergement d'urgence sur trois n'ont pas été honorées en juillet en France, contre une sur deux l'hiver dernier, d'après la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars).
L'étude a été menée dans 37 départements. Elle indique qu'en juillet les demandes au 115, le numéro d'urgence pour les sans-abri, ont été aussi importantes que celles enregistrées entre les mois de décembre et de mars, mais qu'elles ont moins abouti, du fait notamment de la fermeture des places hivernales. En juillet, sur les plus de 47 000 demandes faites au 115 par environ 12 000 personnes, et qui concernaient pour la plupart des demandes d'hébergement, plus de sept réponses sur dix étaient négatives, essentiellement du fait d'un manque de places. Le recours aux nuits d'hôtel pour héberger les sans-abri a ainsi été plus important le mois dernier, sans pour autant parvenir à compenser la fermeture de places.
La Fnars avait déjà dénoncé à plusieurs reprises la fermeture des places hivernales et l'« absence criante de réponses en été ». Elle a demandé la pérennisation des places hivernales encore ouvertes, la réouverture des quelque 2 500 places disponibles et fermées début juillet, et la mise à disposition de nouvelles places dans les départements où les besoins sont les plus forts.
La ministre du Logement, Cécile Duflot, avait déclaré fin juin vouloir « rompre avec un système saisonnier, qui reproduit chaque année son lot de détresse » et avait annoncé, à son arrivée au ministère, le maintien des 2 500 places d'hébergement d'urgence hivernales alors ouvertes, dans l'attente d'un arbitrage budgétaire. Mais la plupart de celles-ci ont tout de même bien été fermées le 1er juillet. Seuls trois centres situés en région parisienne, et qui représentent quelques centaines de places, sont restés ouverts sur décision de la ministre.
L'hébergement d'urgence pour les personnes en détresse ne figure visiblement pas plus dans les priorités de ce gouvernement que dans celles du précédent, et les annonces des ministres ne remplacent pas les places manquantes.