Dans le département d'outre-mer de Guyane, le temps des colonies ne semble pas terminé pour les policiers français, si l'on en croit les faits rapportés par le journal France-Guyane et le Canard enchaîné.

En octobre 2011, lors d'une perquisition chez un commerçant chinois, 8 500 euros en liquide sont saisis et se volatilisent. Une enquête de l'IGPN (police des polices) prouve qu'une partie de l'argent a servi à construire un bungalow au bord d'une rivière pour l'amicale de la police.

Le 18 mars 2012, l'instructeur en arts martiaux de la BAC locale fait la tournée des bars. En pleine nuit, pour animer le quartier, il décide de klaxonner. Un riverain et sa soeur sortent pour protester, et s'en sortent avec une mâchoire cassée et deux côtes fêlées. Le procureur de Cayenne trouve sans doute des circonstances atténuantes à l'excité du klaxon puisqu'il ne demande qu'un an avec sursis.

En mai 2012, c'est la PAF (police de l'air et des frontières) qui prend le relais : un de ces gardiens vigilants des frontières avec le Surinam et le Brésil proposait aux jeunes Brésiliennes sans papiers de les relâcher en échange d'une fellation.

Enfin, le journal France-Guyane montre sur son site la vidéo d'un rodéo de policiers français dans Cayenne. Une patrouille de trois représentants de l'ordre public grille un stop, percute une voiture et finit les quatre roues en l'air. Le constat semble houleux puisque la scène finit en émeute et que des renforts sont nécessaires.

Et voilà comment à Cayenne, on met du piment dans la défense des valeurs de la République.