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Dans les entreprises
General Motors -- Strasbourg : Les propos rassurants du patron n'inspirent pas confiance
Après la manifestation du 30 juin qui avait rassemblé plus de 700 personnes dans les rues de Strasbourg, les travailleurs de GM ont participé, à l'appel des syndicats et après en avoir discuté en assemblée, à plusieurs débrayages pour montrer qu'ils n'ont aucune confiance dans les propos de GM qui se veut rassurant sur l'avenir de l'usine et des emplois.
GM Company a mis en vente l'usine de Strasbourg qui fabrique des boîtes de vitesse. La direction affirme avoir une dizaine de repreneurs possibles. Mais, visiblement, GM veut sous-traiter la fermeture de l'usine. En effet, le groupe n'a assuré des commandes de boîtes de vitesse à l'usine de Strasbourg que jusqu'en 2014. Après, plus rien n'est prévu et aucun investissement n'a été réalisé.
Les débrayages ont touché principalement les travailleurs de la production. Il y en a eu trois sur trois semaines, d'une durée d'une à deux heures pour les trois équipes (nuit, matin, après-midi) et ayant à chaque fois rassemblé entre 350 et 400 ouvriers au total, soit autour de 90 % des effectifs des ateliers.
Mardi 24 juillet, une délégation de syndicalistes de GM et des élus socialistes de Strasbourg ont été reçus par un conseiller de Montebourg au sujet de la mise en vente de l'usine. Les syndicats ont rappelé les exigences des travailleurs. Notamment le maintien des 990 emplois et des salaires jusqu'en 2020, ce qui faisait partie des promesses faites, mais non respectées, par le groupe en juillet 2010, quand celui-ci avait exigé des salariés des sacrifices pour reprendre le site et en assurer la pérennité.
Le conseiller du ministre, qui recevait à la queue leu-leu les syndicats d'usines menacées de fermeture, a répondu qu'un dialogue constructif mais ferme devait s'engager avec la direction de GM... aussi « ferme » qu'avec PSA ou « constructif » qu'avec ArcelorMittal, qui maintiennent leurs projets de fermeture ?
Vendredi 27 juillet a eu lieu le dernier débrayage avant les vacances, qui dureront trois semaines. Les travailleurs qui étaient sortis à cette occasion étaient satisfaits de voir qu'ils parvenaient à maintenir l'expression de leur méfiance vis-à-vis de GM.
Mais pour garantir vraiment l'emploi et les salaires de tous, chacun est bien conscient qu'il faudra que se développe à la rentrée une mobilisation d'une toute autre ampleur.