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Dans le monde
Grèce : Privatisation-spéculation
Un plan de « privatisation express » : c'est le leitmotiv de tous les dirigeants grecs depuis le premier plan de 2010. Le gouvernement de l'époque envisageait de récupérer 50 milliards d'euros en proposant au secteur privé des ports, des aéroports, les compagnies pétrolières et gazières, les autoroutes, les complexes immobiliers, les chemins de fer, les petits hôpitaux régionaux, les compagnies des eaux au Pirée et à Thessalonique. On ne parle plus que de 19 milliards pour 28 projets d'ici à 2015 et seules deux privatisations sont annoncées pour 2012.
La résistance des travailleurs dans certains secteurs a joué pour empêcher cette grande braderie, mais aussi la récession, qui tire les prix vers le bas. Or s'ils sont trop bas pour le gouvernement, ils ne le sont pas assez pour les spéculateurs, les grands groupes financiers internationaux et ces « oligarques » grecs installés à Londres.
À l'été 2011, Deutsche Telekom, déjà actionnaire principal d'OTE, la compagnie grecque de téléphonie, a en effet acheté des actions supplémentaires 75 % moins cher que trois ans auparavant. Maintenant, selon un journaliste du Financial Times, « les conglomérats oligarchiques attendent simplement de ramasser toute action à moins de 5 % de sa valeur réelle ».