Trente travailleurs de l'usine Diehl Augé Découpage à Besançon ont été licenciés fin juin après plus de quatre mois de procédure. L'usine Augé a été reprise par le groupe Diehl en 2007, alors qu'elle comptait 230 personnes. Depuis, les effectifs ont fondu, passant à 150 aujourd'hui.

Le patron, non content de réduire les effectifs, s'est employé à cibler celles et ceux dont il voulait se débarrasser en faisant pression, lui-même ou par sa maîtrise, sur des travailleuses et des travailleurs à temps partiel ou handicapés, dans le but qu'ils se portent volontaires pour leur propre licenciement. Quatre ont accepté, dégoûtés par l'attitude de leurs chefs et ne pouvant continuer à travailler dans des conditions aussi dégradées. D'autres, touchés par les suppressions de postes, sont partis pour rechercher ailleurs de meilleures conditions de travail.

Pourtant, les moyens existent bel et bien pour Diehl de préserver les emplois, de ne pas licencier et de partager le travail entre les nombreuses usines dont il est propriétaire. Chaque année, ce groupe réalise plusieurs dizaines de millions de profits sur le dos des travailleurs, quitte même à s'en prendre aux plus affaiblis.