À Sochaux, 579 salariés, dont 239 ouvriers des Directions industrielle et de la recherche et développement, sont visés par les suppressions d'emplois, mais pas seulement. S'ajoutent aux 400 emplois de BEX (Bureau d'études extérieures) déjà supprimés il y a peu, 600 autres liées à la fermeture programmée de l'atelier de mécanique et des centaines de licenciements d'intérimaires d'ici la fin de l'année sur les 1 600 que compte l'usine actuellement.

Les intérimaires se demandent ce qu'ils vont devenir. Cette décision les écoeure parce qu'ils sont bien placés pour juger que ce n'est pas le travail qui manque. Les ouvriers dans les ateliers ne sont pas dupes non plus des justifications de PSA sur ses prétendues difficultés : « Il ne nous fera pas croire que nous travaillons à perte, c'est n'importe quoi » ! Que PSA ait de l'argent est une certitude, les lingots d'or planqués dans la salle de bains d'un membre de la famille Peugeot en Suisse font encore causer. Et puis, bien des interrogations fusent sur la réelle utilisation des trois milliards d'euros d'aide publique accordée par l'État que PSA a empochés.