À Saint-Ouen, jeudi 12 juillet, les briefings organisés par la direction dans les salles de réunion des ateliers ne se sont pas passés comme elle le souhaitait. Dans presque tous les secteurs, ces réunions ont été chahutées, par des délégués CGT surtout, mais largement épaulés par des ouvriers. Des chefs, d'habitude très arrogants, étaient pâles, stressés et n'en menaient pas large. Au Ferrage, le responsable de groupe a annulé la réunion, parce que des délégués présents le gênaient.

Après Aulnay, Rennes et Poissy, Saint-Ouen est le site le plus touché proportionnellement à l'effectif. Sur 670 salariés en mai 2012, plus de cent départs (15 % de l'effectif) sont prévus au 30 juin 2013. Dans l'usine, la production diminue, les machines parties n'ont pas été remplacées, celles en panne ne sont pas réparées, ce qui fait dire à ceux qui ont connu les fermetures de Renault Saint-Ouen, de Chausson, de PSA Asnières, de PSA Melun : « Chez nous, ça a commencé comme ça ».