Traité constitutionnel européen : Le Front de gauche à la manoeuvre pour faire diversion11/07/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/07/une2293.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Traité constitutionnel européen : Le Front de gauche à la manoeuvre pour faire diversion

Les patrons et le gouvernement à leur service attaquent ou se préparent à attaquer les travailleurs et les classes populaires. Emploi, salaires, droit du travail, santé, augmentation de la CSG, diminution des cotisations patronales, liberté de licencier, les mauvais coups s'annoncent au su et au vu de tout le monde. Mais les élus et dirigeants du Parti communiste et du Front de gauche mobilisent contre le TSCG..., « Traité européen sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance ».

Ce traité ne changera rien, ni à la crise économique en cours, ni aux menaces sur l'euro. Avec ou sans lui les mêmes attaques seront menées par chacun des gouvernements qui se placent dans chaque pays, quelle que soit leur étiquette, sur le terrain de la défense des intérêts de leurs propres capitalistes.

Les dirigeants du PC et du Front de gauche ne peuvent l'ignorer. Il n'empêche que le président du groupe parlementaire Front de gauche, André Chassaigne, déclare : « Ce traité constitue une atteinte à la souveraineté de chaque pays européen et va enfoncer leurs économies dans la récession ». Un des dirigeants du Parti de gauche précise : « On est en train d'avaler le traité Sarkozy-Merkel...Il faut faire la démonstration que ce traité est un verrou ».

Et oui, pour ces gens-là, la priorité n'est pas de s'opposer à la volonté des capitalistes, y compris ceux bien de chez nous, les Peugeot, Lagardère, Michelin, Bolloré, Dassault, Pinault et quelques autres, de mettre les classes populaires en coupe réglée pour garantir leurs profits et leur fortune. Non, le problème qu'ils mettent en avant, c'est ce foutu parchemin, ce traité qui doit être signé.

Le reproche essentiel que ces dirigeants font à Hollande et Ayrault, ce serait donc de se soumettre au diktat de la chancelière allemande. L'origine des mauvais choix du gouvernement socialiste viendrait de là.

Chaque jour l'Humanité et les dirigeants du PCF en appellent à la mobilisation.... pour réclamer un référendum, car : « On veut que la parole soit donnée au peuple » pour donner son avis sur ce traité. Oui vraiment, la belle affaire !

C'est ridicule mais c'est surtout une façon de détourner des vrais problèmes les militants et une partie de l'opinion qui sont désorientés par les mesures propatronales du gouvernement socialiste.

En choisissant de se présenter comme les meilleurs défenseurs de « la souveraineté nationale », qui serait le noeud des problèmes des travailleurs, ils rendent service au patronat en détournant la colère vers les patrons de l'étranger. Mais en même temps, ils rendent service au gouvernement en cachant les vrais ressorts de ses choix, servir les intérêts des possédants.

Cette politique a des effets négatifs sur la conscience des travailleurs. En se plaçant sur le même terrain que la droite, y compris celui de la droite la plus extrême, ils contribuent à propager le poison du nationalisme qui divise les travailleurs.

En faisant ce choix, ils montrent qu'ils sont disponibles pour exercer les responsabilités du pouvoir, c'est-à-dire la gestion des affaires des capitalistes.

Partager