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Toyota Onnaing (Nord) : Une bonne nouvelle... surtout pour les actionnaires
Vendredi 22 juin, la direction de l'usine Toyota Onnaing a annoncé qu'à partir de mai 2013 25 000 Yaris supplémentaires seraient à produire pour les USA, le Canada et Porto Rico.
De nombreux journalistes en ont profité pour parler de « bonne nouvelle », de « bouffée d'air pour l'emploi »... mais peu nombreux ont été ceux qui ont révélé qu'une semaine après cette annonce médiatique Toyota allait jeter au chômage près de 700 travailleurs intérimaires. Car la réalité, pour le moment, ce sont des ventes en Europe qui ne sont pas à la hauteur des espérances de Toyota. La direction veut donc faire supporter aux travailleurs les conséquences des fluctuations des ventes de voitures, par le licenciement de 700 travailleurs intérimaires.
Ce qui motive Toyota à délocaliser une partie de la production des Yaris du Japon vers Onnaing, ce sont les taux de change entre les monnaies, yen, euro, dollar, qui rendent la production européenne pour l'Amérique du Nord plus rentable.
Si cette décision a été prise par les dirigeants du groupe, c'est parce qu'ils pensent que cela va leur rapporter beaucoup plus que de continuer à produire au Japon, mais certainement pas pour garantir l'emploi en France. Les emplois retirés aux ouvriers japonais sont juste déplacés. Comme ils pourraient l'être entre deux régions de France.
En Angleterre, en 2009, Toyota Royaume-Uni avait jeté au chômage 1 200 travailleurs permanents. En Tchéquie, Toyota, allié à Peugeot dans la production des Aygo, C1 et 107, se débarrasse en ce moment de 450 salariés permanents, après avoir déjà renvoyé plusieurs centaines d'intérimaires au chômage. Et à Onnaing, avec 700 ouvriers en moins et 25 000 voitures en plus, va-t-on devoir se crever au boulot encore plus ?