Le Monde du 27 juin a publié les extraits d'un mail que le président de Shell France, Patrick Romeo, a envoyé depuis son BlackBerry à Nicole Bricq alors qu'elle était encore ministre de l'Écologie dans le premier gouvernement Ayrault. Le mail en question contenait une longue liste de promesses concernant le financement d'expertises indépendantes, d'études scientifiques et techniques, de missions de surveillance de l'impact des forages au large des côtes de Guyane, le PDG de Shell acceptant ainsi de débourser plusieurs millions d'euros supplémentaires « dès lors que les arrêtés de prescription technique (...) auront été délivrés », précisait-il.

Ce mail était une réponse au blocage des dits arrêtés par la ministre qui empêchait Shell de procéder aux opérations prévues, preuve, s'il en était besoin, que le gouvernement peut décider de prendre des mesures contre les agissements d'un grand groupe.

Mais preuve qu'il ne veut surtout pas en faire usage, Nicole Bricq s'est retrouvée au Commerce extérieur, et le gouvernement, loin de se vanter du succès de sa ministre, n'a pas soufflé mot du mail de Patrick Romeo.