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Dans les entreprises
Presse : Hersant, le récidiviste des plans de licenciements
Les salariés du groupe Hersant Média qui éditent les quotidiens L'Union, L'Ardennais, L'Aisne Nouvelle, Libération Champagne, l'Est Éclair et la régie publicitaire CAP Régies sont confrontés à un plan de licenciements de 230 personnes sur les 650 que compte le groupe. Depuis plusieurs semaines, les actions et les journées de grève se succèdent dans l'entreprise, notamment à Reims où l'imprimerie est implantée.
Selon la direction, ce plan de licenciements serait dû à un important endettement suite au rachat de différents journaux dans le sud du pays notamment La Provence et Nice matin. De ce fait, le groupe serait paraît-il dans une situation difficile. L'hiver dernier, Hersant avait liquidé le groupe Hebdoprint Comareg qui faisait paraître le journal de petites annonces Paru Vendu, précipitant 2 600 salariés vers le chômage. Et cela, personne ne l'a oublié.
Au cours des dernières semaines, il était question de faire venir un nouvel actionnaire : le belge Rossel qui édite le journal Le Soir. Seulement, pour rentrer dans l'affaire, Rossel demandait que 230 emplois soient supprimés. Les emplois menacés concernaient essentiellement les salariés qui travaillent à la production, mais pas seulement. Certains services administratifs, comme la vente et les abonnements devaient aussi être touchés, ainsi qu'une trentaine de journalistes.
Hersant et son complice Rossel exigeaient que les organisations syndicales approuvent le plan de licenciements. En cas de refus Hersant menaçait de placer les entreprises du groupe en redressement judiciaire et Rossel de se retirer. Devant le refus de la CGT d'accepter le plan tel qu'il a été présenté, Rossel a retiré son offre jeudi 29 juin, ce qui a fait dire à Hersant que le syndicat était responsable de la situation. C'est seulement pour écrire ce genre d'âneries que ce conflit social a été abordé dans les colonnes des titres qu'Hersant possède, ce qui en dit long sur le contrôle qu'exerce ce grand bourgeois sur le contenu de ses journaux et de l'indépendance dont les médias nous rebattent les oreilles.
Les salariés du groupe Hersant Média ne veulent pas des licenciements. Ils ont appelé à la grève le mercredi 4 juillet avec l'ensemble des travailleurs de la branche. Le lendemain un rassemblement doit être organisé à l'imprimerie de Reims. Sur leur agenda, ils ont aussi prévu de se faire entendre le 8 juillet, lors de la venue de Hollande à Reims.