Hollande et les patrons : Où est le vrai pouvoir ?04/07/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/07/une2292.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hollande et les patrons : Où est le vrai pouvoir ?

Hollande n'effraie pas les patrons, on le sait. Mais un article du Monde du 29 juin est venu le rappeler. Sous le titre « Ces patrons qui murmurent à l'oreille de François Hollande », évocateur de cette complicité entre le gouvernement et les possédants, le journal relate un déjeuner à l'Élysée, le 11 juin, entre les dirigeants des grands trusts : Saint-Gobain, GDF Suez, Schneider, Atos et Axa, tous issus comme Hollande de la même promotion de l'École nationale d'administration. S'était joint à eux Gerhard Cromme, président des conseils de surveillance de Siemens et de ThyssenKrupp, deux géants de l'industrie allemande. Le tout était organisé par le nouveau secrétaire adjoint de l'Élysée, un ex-associé gérant de la banque Rothschild, inconnu du public mais témoin, comme bien d'autres, de cette porosité entre le monde des affaires et celui de la haute administration.

Ces messieurs ont discuté des réformes à faire pour relever l'économie européenne et française, en évoquant Gerhard Schröder, ex-chancelier socialiste allemand, célèbre pour avoir mis en oeuvre, avec son compère Hartz, les mini-jobs à moins de 400 euros, les allocations de chômage de longue durée à 345 euros, le report de l'âge de départ en retraite à 65 ans puis 67 ans en 2017, l'augmentation des cotisations maladie et la baisse des impôts pour les plus riches. Tout ce qui s'est avéré une catastrophe pour les travailleurs et la population pauvre d'Allemagne.

C'était la deuxième rencontre de ce genre, la première ayant eu lieu de façon encore plus discrète avant la présidentielle. De l'avis d'un participant, on se serait cru à un conseil d'administration de Saint-Gobain. L'atmosphère était conviviale. Ces messieurs ont trouvé la discussion « constructive » et perçu une attention louable de la part d'un président « qui écoute et qui prend des notes ». Bref, un bon élève, de l'avis de tous, meilleur que Sarkozy qui parlait sans écouter !

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