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- Lutte ouvrière n°2291
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SNCF banlieue de Paris Saint-Lazare : Les grévistes se sont fait entendre !
Commencée le 18 juin, la grève des salariés du nettoyage de la société Carrard services, travaillant sur les gares de la banlieue de Paris Saint-Lazare, s'est conclue trois jours plus tard par l'obtention de ce que réclamaient les grévistes.
Ces travailleurs dénonçaient trois mois d'erreurs sur leurs feuilles de paie, soit des centaines d'euros de manque à gagner, et s'étaient mis en grève après que leurs réclamations réitérées auprès de leur direction sont restées sans réponse.
Dès le 18, à une cinquantaine (sur 170), ils interpellaient sur les quais de Saint-Lazare la direction locale de la SNCF, qui craignait un envahissement des voies. Celle-ci avait beau expliquer qu'elle n'avait rien à voir avec le conflit, pour les grévistes l'argument ne tenait pas : certains nettoient les gares depuis plus de vingt-cinq ans ! Il n'était pas question d'accepter que la direction SNCF se lave les mains de l'affaire.
Le lendemain, mardi 19 juin, alors que la grève continuait et que les gares devenaient sales rapidement, les représentants des grévistes étaient conviés à un rendez-vous avec la direction des achats SNCF et la direction de Carrard pour le 20 juin... à l'autre bout de Paris. Un des objectifs de la SNCF était en effet d'éloigner les grévistes de la gare Saint-Lazare, le président de la SNCF, Pépy, ayant prévu de s'y faire interviewer par les voyageurs, devant micros et caméras. Évidemment, la présence des grévistes n'aurait pas été du meilleur effet !
À l'issue de la réunion en question, la direction de Carrard s'inclinait et prenait le stylo pour faire sans délai les chèques de réparation aux grévistes. Ceux-ci ont repris le travail avec des chèques en main de 50, 100, 150 et même de près de 500 euros.
Aujourd'hui, les grévistes ont l'assurance que deux jours de grève, sur les trois qu'ils ont faits, seront payés. Ils ont l'intention de s'adresser au tribunal des prud'hommes pour contraindre la direction à payer le troisième mais, de toute façon, ils sont satisfaits d'avoir obligé la direction à reconnaître ses erreurs et à leur payer leur dû.