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- Lutte ouvrière n°2291
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Dans les entreprises
ELM Leblanc -- Drancy (Seine-Saint-Denis) : C'est en protestant qu'on obtient satisfaction
Elm Leblanc, à Drancy (Seine-Saint-Denis), qui fait partie du groupe Bosch, fabrique des chaudières, et une partie des travailleurs assurent en outre le dépannage auprès des clients. Mercredi 20 juin, une trentaine d'ouvriers de l'équipe du matin en production ont débrayé après la pause de 10 heures.
La principale raison du mécontentement était l'obligation de venir travailler le samedi : une journée supplémentaire payable en fin d'année, et seulement si on a dépassé le forfait de 1 607 heures. C'est la conséquence d'un accord signé par les syndicats FO et CFDT lors des dernières négociations annuelles obligatoires, introduisant la flexibilité du temps de travail.
Après une demi-heure de discussion avec l'un des signataires qui est allé voir la direction, une quinzaine de travailleurs ont décidé de débrayer et de faire le tour des chaînes. Cela a permis de se retrouver à une trentaine. La majorité hésitant cependant à monter dans les bureaux de la direction, un rassemblement s'est fait à l'entrée de l'atelier.
Au bout d'une heure, le délégué FO a annoncé que la direction acceptait de « réouvrir les négociations » dès l'après-midi avec FO et la CGT (mais pas la CFDT qui, bien que signataire, ne représente que les dépanneurs).
Une heure après, le patron annonçait qu'il acceptait de payer les heures en heures normales dès le mois suivant. Seuls les 25 % supplémentaires seront régularisés en fin d'année, s'il n'y a pas de période chômée entre-temps.
Même si quelques-uns auraient préféré poursuivre ce débrayage pour obtenir un peu plus, les participants ont apprécié ce recul de la direction. Ce petit mouvement a fait l'effet d'un rayon de soleil, car ce n'était pas arrivé depuis longtemps. De quoi se dire qu'il ne faudra pas attendre des années pour remettre ça !