Nestlé -- Caudry (Nord) : Grève pour les salaires07/06/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/06/une2288.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nestlé -- Caudry (Nord) : Grève pour les salaires

90 % des 142 ouvriers de l'usine Nestlé de Caudry ont arrêté le travail, réclamant une augmentation de 175 euros brut pour tous. Cette usine fabrique des pizzas surgelées de la marque Buitoni, et la multinationale Nestlé dont elle fait partie a fait 7,5 milliards d'euros de bénéfices en 2011. Tout va bien pour les actionnaires, qui se sont partagé un milliard de dividendes, mais à l'usine de Caudry, cela se traduit par l'augmentation des cadences et le travail de plus en plus pénible. Depuis quelque temps, la direction voudrait aussi imposer à chaque ouvrier d'observer le travail d'un collègue, et de remplir un questionnaire pour savoir s'il respecte bien les règles de sécurité et d'hygiène. Les ouvriers en ont assez d'être ainsi poussés par l'encadrement à se surveiller les uns les autres.

La direction proposait avant la grève 1,8 %, ce qui faisait environ 20 euros pour la plupart des ouvriers de l'usine dont les salaires, même après dix ans d'ancienneté, tournent autour de 1 300 euros par mois. Mais les grévistes refusent une augmentation en pourcentage qui favoriserait bien sûr les hauts salaires des cadres.

Aucune pizza n'est sortie de l'usine depuis le début de la grève. Les ouvriers ont bloqué le portail avec des palettes, et ils se retrouvent chaque jour devant l'usine, une équipe le matin, l'autre l'après-midi. Après une semaine de grève, la direction a proposé 80 euros d'augmentation. Mais cela ne fait pas le compte, et vendredi 1er juin, l'assemblée générale des grévistes a massivement reconduit la grève pour la semaine suivante.

Lundi 4 juin, les grévistes ont reçu un courrier de la direction annonçant sa proposition de 80 euros d'augmentation et réclamant la fin de la grève, qui selon elle mettrait en péril l'entreprise. Ce chantage n'a pas entamé le moral des grévistes, qui bloquent toujours l'entrée de l'usine. Et en effet le groupe Nestlé a largement de quoi payer.

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