La Réunion et Mayotte : Prix à la hausse... et les salaires ?26/04/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/04/une2282.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La Réunion et Mayotte : Prix à la hausse... et les salaires ?

À la fin du premier trimestre 2012, dans les grandes surfaces de l'île de La Réunion, les prix avaient augmenté en moyenne de 4 %, avec des pointes de 5 à 10 % pour le riz, de 9 % pour le Coca, de plus de 10 % pour l'huile de tournesol, le beurre et le thon frais. Certaines marques ont même tenté de camoufler l'augmentation de leurs prix... en diminuant le poids de leurs produits !

Malgré tout le cinéma fait au lendemain des manifestations de février par les dirigeants du conseil général et régional sur la baisse de soixante articles de consommation courante, force est de constater que les capitalistes de la distribution n'ont aucune parole et ne respectent aucune trêve quand il s'agit de conforter leurs marges bénéficiaires. Ces gens-là sont voraces, et peu leur importe que de plus en plus de familles ne parviennent plus aujourd'hui à faire face à leurs besoins élémentaires, y compris alimentaires.

Dans l'île de Mayotte, les prix sont également repartis à la hausse. Le 29 décembre dernier, après quarante-quatre jours de mobilisation, la population mahoraise avait pourtant obtenu une baisse des prix sur onze produits de première nécessité. Mais, l'accord conclu à l'époque ayant pris fin le 31 mars, les prix ont fortement augmenté et certains produits sont même dorénavant plus chers qu'avant l'accord ! Il en est ainsi de cette nourriture essentielle qu'est le riz, et de la bouteille de gaz, seul moyen de faire cuire les aliments.

Non seulement les commerçants, en particulier ceux de la grande distribution, ne se sont pas gênés pendant trois mois pour augmenter les prix des produits non concernés par l'accord, mais ils veulent à présent rattraper le peu qu'ils ont dû céder à cause de la grève.

Le patronat ne lâche jamais rien. Aux travailleurs d'en faire autant, en exigeant des augmentations générales des salaires et leur indexation sur la hausse des prix. C'est ce qu'ont fait les travailleurs de la CAF et de la Sécurité sociale de Mayotte (la CSSM). Après plus d'un mois de débrayages, ils ont obtenu gain de cause. À partir du mois de juillet la CAF et la CSSM bénéficieront de la convention collective nationale. De plus, les salariés des deux caisses ont arraché une majoration de salaires de 40 % appliquée dans les autres DOM. Celle-ci se fera de façon progressive, mais 5 % seront accordés à partir du mois de juillet.

Quand les prix augmentent, les salaires doivent suivre.

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