Les négociations sur les salaires au sein du groupe richissime STMicroelectronics s'étaient conclues sur la proposition patronale suivante : aucune augmentation générale, mais augmentation « au mérite » de 2,5 % en moyenne.

En revanche le PDG de cette entreprise du CAC 40 vient d'augmenter son salaire de 73 % en 2011. Les bénéfices, qui sont de 650 millions de dollars, ont permis aux actionnaires de toucher 360 millions de dollars de dividendes, en hausse encore cette année. Par contre, pour les salariés, c'est la pression pour la productivité et plusieurs semaines de chômage partiel depuis fin 2011.

Mécontents de cette situation, les opérateurs et techniciens en fabrication des usines de Crolles près de Grenoble et de Rousset près d'Aix-en-Provence ont démarré des débrayages et des blocages de la production, avec pour revendication principale une augmentation de 100 euros pour tous. Après deux semaines et demie de conflit, la direction a lâché 70 euros pour tous les opérateurs et techniciens.

Il y en a qui ne comprennent pas tout de suite ce que veut dire « exigences des travailleurs », mais le tout est de leur expliquer clairement.