Nathalie Arthaud au Zénith de Paris, le 15 avril : Un programme de lutte19/04/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/04/une-2281.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Nathalie Arthaud, une candidate communiste

Nathalie Arthaud au Zénith de Paris, le 15 avril : Un programme de lutte

C'est dans la perspective de ces luttes inévitables que j'ai défendu, tout au long de la campagne électorale, un programme de lutte pour les travailleurs. C'est-à-dire un certain nombre d'objectifs qu'il faudra imposer, non pas dans les urnes, mais par les luttes, pour répondre aux problèmes les plus brûlants des travailleurs.

Le premier objectif, c'est d'abord et avant tout imposer l'interdiction des licenciements. Même dans cette période de crise, il y a toujours de l'activité, de la production à faire. Eh bien, il faut imposer au patronat qu'il garde au travail tous les salariés !

Interdiction de renvoyer les intérimaires, les CDD, interdiction de licencier dans cette période de crise ! Que le patron répartisse le travail autrement, qu'il baisse les cadences ou les horaires, mais qu'il garantisse l'emploi et le salaire.

Et si le patronat privé se révèle incapable de procéder à des embauches en nombre suffisant pour résorber le chômage, il faut que l'État prenne le relais.

Pour avoir les moyens financiers d'embaucher directement dans les services publics existants ou à créer, il faut que l'État arrête immédiatement toute subvention directe ou indirecte au patronat. Il faut qu'il supprime tout dégrèvement fiscal, tout allégement de cotisations sociales.

Et puis, rien que pour rattraper le pouvoir d'achat perdu, il faut une augmentation massive, générale, des salaires. Pas un salaire ou une retraite ne doit être inférieur à 1 700 euros !

Mais si l'on ne veut pas être sans cesse appauvri par l'augmentation des prix, il faut en plus obtenir l'indexation des salaires sur les prix, c'est-à-dire l'échelle mobile des salaires.

Tous les journalistes m'ont posé la question suivante : « Que faites-vous des petites entreprises ? Il y a des petites entreprises qui ne peuvent pas payer 1 700 euros et des petites entreprises qui sont forcées de licencier ».

Les défenseurs de l'ordre social actuel invoquent toujours les petits pour prendre la défense des puissants.

Parce qu'il est évident qu'interdire à ArcelorMittal de fermer l'aciérie de Florange est tout à fait réaliste ! Comme il est évident que Peugeot aurait tout à fait les moyens de faire tourner l'usine d'Aulnay ! Quant à Carrefour, Auchan, la SNCF, La Poste, Ikea, Renault, ils pourraient tout à fait verser des salaires minimums de 1 700 euros sans que cela ne les mette sur la paille !

Et pour ce qui est des petites entreprises, si elles disparaissent par centaines, ce ne sont pas les revendications de leurs salariés qui les tuent. Ce sont les banques, les gros donneurs d'ordres, les grands groupes capitalistes de la distribution.

Mais ce n'est pas parce que les petites entreprises se font faire les poches par plus gros qu'elles et par les banquiers que les travailleurs doivent renoncer à leur droit de vivre !

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