« Que veut dire pour vous aujourd'hui "Nous sommes un parti révolutionnaire" ? » a demandé le journaliste de France-inter le 1er avril à Nathalie Arthaud

« Nous nous inscrivons dans cette tradition qui remonte à la naissance de la classe ouvrière. De tout temps, depuis que les ouvriers existent, il y a eu des femmes et des hommes -- et cela a duré pendant des générations -- qui se sont dit qu'il n'y avait aucune raison de se laisser exploiter, de se laisser dominer, de se laisser écraser. (...)

Nous nous inscrivons dans cette grande tradition-là -- le communisme révolutionnaire -- qui a d'abord été représentée par les premiers partis socialistes avant la Première Guerre mondiale, puis par les partis communistes, à la suite de la Révolution russe. Mais force est de constater que ces partis-là ont, chacun à son tour, réintégré la société, y compris l'appareil d'État, et se sont rangés du côté de l'ordre établi. (...)

Je suis communiste dans le sens de militante pour le renversement de cette société d'exploitation. Cette conviction, cette envie de changer les choses, elle vient de ce qui se passe aujourd'hui. (...) On est dans une maison de fous, avec cette société où on a à la fois des moyens gigantesques et la misère, des inégalités, des injustices, des crises où régulièrement on détruit des moyens de produire des richesses.

Ce décalage phénoménal, entre les moyens dont on dispose et la satisfaction des besoins de l'humanité, vient du fait qu'il y a une classe capitaliste qui s'arroge le pouvoir économique et prend toutes les décisions économiques. (...)

Je ne vois pas comment on peut reprendre la maîtrise de l'économie sans avoir la maîtrise des capitaux, sans en faire une propriété collective, les organiser, les planifier pour qu'ils répondent aux besoins. C'est le fondement même des idées communistes. (...)

La seule façon d'être communiste, c'est de se revendiquer du trotskysme, parce que Trotsky a expliqué en quoi le stalinisme, cette dictature sanglante, a été une caricature du combat engagé en 1917. Et ce combat de Trotsky permet qu'il y ait aujourd'hui des jeunes qui militent et lèvent ce drapeau qui sera forcément saisi à un moment ou un autre, parce qu'on ne peut pas accepter ce qui se passe aujourd'hui. »

Le site de campagne www.nathalie-arthaud.info