Samedi 31 mars, plusieurs dizaines d'enseignants et de parents d'élèves des collèges de Sevran se sont rassemblés pour manifester contre la baisse des moyens programmée pour la rentrée prochaine et qui touche tous les établissements de la ville.

Les dotations horaires en baisse se traduiront concrètement par des fermetures de classes et par la disparition de dispositifs d'aide aux élèves en difficulté.

Depuis la mi-février, les journées de mobilisation se sont succédé, avec trois journées de grève des enseignants, une journée « collège mort » organisée par les parents qui ont gardé les enfants à la maison, une réunion avec les élus qui soutiennent le mouvement. Une délégation représentant les quatre collèges de la ville a été reçue à deux reprises par l'inspection académique. Ces messieurs n'ont su que répéter qu'il ne fallait pas compter sur des moyens supplémentaires mais trouver des solutions « créatives ».

Ils ont notamment soulevé l'indignation des enseignants du collège Évariste-Galois à propos des élèves non francophones. La classe d'accueil du collège compte en effet une trentaine d'élèves chaque année. Ils doivent intégrer les classes normales dès qu'ils maîtrisent suffisamment le français. Or l'inspection académique ne tient pas compte de ces élèves dans ses calculs d'effectifs, et donc d'heures d'enseignement pour le collège. Qu'à cela ne tienne, l'inspecteur adjoint a proposé une solution « créative » : il suffirait de tenir compte des absences des élèves du collège et de mettre les élèves non francophones à leur place !

Un tel mépris des élèves et des enseignants ne fait que renforcer la colère et les participants au cortège du 31 mars étaient contents de la faire entendre.