Sarkozy et les travailleurs d'ArcelorMittal05/04/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/04/une-2279.gif.445x577_q85_box-0%2C8%2C172%2C231_crop_detail.png

Leur société

Sarkozy et les travailleurs d'ArcelorMittal

Lundi 2 avril, à Nancy, peu après avoir reproché aux militants syndicaux d'ArcelorMittal leur manifestation devant son local de campagne, Sarkozy a attaqué de nouveau les syndicats. D'après lui, « c'est le coeur du problème français, les syndicalistes n'ont pas à faire de la politique. »

c'est le coeur du problème français, les syndicalistes n'ont pas à faire de la politique.

Sarkozy faisait référence aux prises de position des dirigeants de la CGT et de la CFDT, Bernard Thibault, et François Chérèque, qui se sont prononcés plus ou moins nettement pour sa défaite à l'élection présidentielle.

Évidemment, on imagine que si ces dirigeants syndicaux se déclaraient neutres, voire soutenaient à demi-mot sa candidature, Sarkozy n'aurait pas un tel reproche. Mais au-delà des prises de position des Thibault et Chérèque pour une élection, Sarkozy vise autre chose. Dans les entreprises, nombre de travailleurs, quand ils tentent de se défendre et d'organiser une résistance aux sales coups de leur patron, comprennent que ces coups ne sont pas des faits isolés : les patrons ont une orientation générale, une « politique », bien représentée, par exemple, par un Sarkozy. Ils en concluent qu'il faut y opposer une autre orientation générale, guidée par l'intérêt de l'ensemble des travailleurs. Et cela les amène à s'opposer à ceux qui exercent une responsabilité gouvernementale. Et c'est alors que ces derniers, Sarkozy en l'occurrence, lèvent les bras au ciel en déclarant que les syndicats, et en fait, au-delà, les travailleurs, n'ont pas à « faire de politique ».

Eh bien oui, de la politique, les travailleurs, les militants ouvriers doivent en faire au contraire pour défendre leurs intérêts de classe contre les patrons. Et tant pis si ça ne plaît ni à Sarkozy ni à beaucoup d'autres, y compris parfois aux dirigeants de gauche quand ils deviennent ministres.

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