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Dans les entreprises
Grand-Lyon : Fin de la grève des éboueurs
La municipalité PS s'obstine à favoriser le privé
Les éboueurs de Lyon ont décidé d'arrêter leur mouvement de grève, après avoir cessé le travail pendant près de trois semaines pour s'opposer à la réorganisation du ramassage des ordures entre régie publique et entreprises privées.
Les grévistes ont dû faire face à une forte mobilisation de plusieurs responsables municipaux qui n'ont pas hésité à les dénigrer, pour tenter de dévaloriser leur mouvement auprès des habitants, en déclarant à la presse locale qu'ils étaient payés 1 700 euros pour 20 heures de travail par semaine, ce qui est évidemment faux.
La municipalité a fait venir des intérimaires pour tenter de faire le travail des grévistes. Puis des huissiers sont venus pour assigner les responsables syndicaux en justice. Dans les dépôts, des agents de sécurité et des maîtres-chiens sont venus faire des rondes nuit et jour. Devant le dépôt de Villeurbanne, les grévistes ironisaient en disant qu'au lieu de merguez, c'est du chien qu'on allait manger.
Les grévistes n'ont pas réussi à faire plier la municipalité sur la principale de leurs revendications. Leur transfert vers le ramassage en grande banlieue lyonnaise va dégrader leurs conditions de travail et permettre à Veolia, Suez environnement et autres entreprises privées d'engranger un peu plus de profits. Ils reprennent le travail sur une promesse de la municipalité de négocier avec les syndicats des samedis de repos, une revendication qui leur tient aussi à coeur.
À part quelques restaurateurs, l'opinion publique a été généralement solidaire du mouvement. Reste donc la rancoeur envers cette municipalité qui se dit de gauche mais se moque de l'avis des travailleurs. Et qui se moque aussi du bien-être de la population à qui elle a imposé pendant trois semaines des trottoirs encombrés de détritus nauséabonds, avec tous les risques pour la santé que cela impliquait.