Interrogée dimanche 24 mars sur Canal Plus, Nathalie Arthaud a expliqué son refus de toute « unité nationale » après la tuerie de Toulouse et Montauban.

« J'ai été meurtrie comme tout un chacun par ce drame, par cette tuerie. Ce sont des sentiments humains. Mais l'unité politique, c'est autre chose : on est sur l'instrumentalisation et l'idée de s'aligner. Ce drame ne me rend pas plus proche ni de Nicolas Sarkozy, ni de Claude Guéant ou de Marine Le Pen. Les différences et les combats politiques restent. Vu la suite des événements, vu comment le Front national, l'UMP exploitent politiquement ce drame pour attiser les haines et les peurs, je pense que c'était une bonne chose que je me garde de participer à cette comédie politique d'union nationale.

On a entendu parler de suspension de la campagne. Il n'y en a jamais eu, de suspension de la campagne. Ce n'est pas vrai. Nicolas Sarkozy a pu endosser le costume de président pour faire campagne, et voilà.

Serrer la main à Nicolas Sarkozy, Claude Guéant ou Marine Le Pen, j'avoue que je n'en ai absolument aucune envie. Je suis guidée par la vérité de mes sentiments et je n'ai pas envie de cette hypocrisie. Ces sourires, ces tutoiements, ils sont tous d'accord quand ils sont au bar de l'Assemblée nationale ou à la Commission européenne et puis après, sur les plateaux de télévision, ils sortent les épées pour combattre. Moi, les coups qui sont imposés à nous tous, eh bien je les subis, je les ressens et je peux vous dire que je n'ai aucune envie de faire ami-ami, copain-copain, avec ceux justement qui les donnent. »

Le site de campagne www.nathalie-arthaud.info