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Dans les entreprises
PSA Peugeot-Citroën : Du côté des revenus de la direction...
PSA vient de publier son document de référence 2011. S'il contient beaucoup de discours, on en apprend de bien bonnes sur les revenus de ceux qui dirigent le groupe et nous expliquent que la situation est difficile pour PSA en raison des coûts salariaux trop élevés.
Ainsi Grégoire Olivier, directeur Asie, bénéficie d'une prime d'éloignement de 309 000 euros par an. C'est loin, l'Asie. Mais avec 25 750 euros par mois, il y a de quoi faire passer le mal du pays, en tout cas les travailleurs mutés d'une usine à l'autre dans le pays ne bénéficient pas de ce niveau de dédommagement.
Un membre de la famille Peugeot, Robert dit Bob, l'homme qui avait caché pour 500 000 euros de lingots d'or dans sa salle de bains, siège au conseil de surveillance du groupe. À ce titre, il avait gagné 40 000 euros en 2009, puis 65 000 euros en 2010 et 90 000 euros en 2011, soit une augmentation de 225 % en deux ans. Voilà les gens qui expliquent que les travailleurs doivent se contenter de 2 ou 3 % !
Les 90 000 euros de Robert Peugeot ne sont sans doute pas grand-chose par rapport à ce qu'il touche en dividendes du paquet d'actions qu'il détient. La famille Peugeot a en effet touché plus de 78 millions de dividendes au titre de 2010, sur les 257 millions reversés à l'ensemble des actionnaires.
Un autre membre du directoire, Frédéric Saint-Geours, directeur des marques de PSA, expliquait il y a peu sur BFM Business qu'il faut absolument « un choc de compétitivité » et que le gros problème c'est « le coût du travail ». Visiblement, il ne parlait pas du sien, de coût : Saint-Geours avait touché 620 000 euros en 2010, il a plus que doublé la mise en 2011 avec 1,266 million.
Au conseil de surveillance de PSA siège le baron Ernest-Antoine Sellière, héritier de la famille De Wendel. Il a touché à ce titre 50 000 euros en 2010. Heureusement que PSA donne dans le social : il a été augmenté de 70 % en 2011, où il a touché 85 000 euros. Tout ça pour quelques réunions par an. Contrairement au titre du livre qu'il vient de commettre, On n'est pas là pour se faire engueuler, le baron considère qu'il est là pour se faire payer.
Enfin, le PDG du groupe PSA, Philippe Varin, a gagné en 2011 le sobriquet de Monsieur 9 000 euros par jour pour le montant de ses revenus. En fait, on exagère toujours, il avait gagné très précisément 8 907 euros tous les jours, week-ends et jours fériés compris.
Preuve que cela va très mal chez PSA, Varin va se contenter de 3 562 euros par jour pendant l'année qui vient. Il ne reste tout de même pas très loin de trois smic mensuels... tous les jours !
Quand on vous dit que le groupe PSA est sur la paille...