À Orléans le 7 mars : « La seule chose utile au premier tour, c'est de dire ce qu'on pense »14/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une2276.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

La campagne de Nathalie Arthaud

À Orléans le 7 mars : « La seule chose utile au premier tour, c'est de dire ce qu'on pense »

Les 200 participants au meeting de Nathalie Arthaud à Orléans lui ont fait une ovation, lorsqu'elle a annoncé le dépôt de ses 500 parrainages le matin même, et le public a été attentif et enthousiaste.

« Vos idées sont bonnes, mais ne vaut-il pas mieux voter pour des gens qui ont de moins bonnes idées et qui ont des chances d'être élus ? », a demandé, durant le débat qui a suivi son allocution, un jeune étudiant qui va voter pour la première fois.

« Dans cette élection, tu vas tout faire, sauf dire ce que tu penses », lui a répondu notre candidate, ajoutant : « Ils sont très forts, ils ont inventé une démocratie où tu t'autocensures, où tu vas te mettre toi-même un bâillon, c'est mieux qu'une dictature. La seule chose utile au premier tour, c'est de dire tout ce qu'on pense. Alors, oui, on est prêts à gouverner, mais le gouvernement qu'on souhaite, c'est un gouvernement des travailleurs qui ait la direction de l'économie. Et ce n'est pas une utopie, il y en a eu dans le passé, des révolutions et des gouvernements des travailleurs. »

Parmi les autres interventions, un participant demandait pourquoi elle n'avait pas parlé de la situation des DOM-TOM. Nathalie Arthaud lui a répondu :

« Si, d'une certaine manière, j'en ai parlé. Je ne fais pas la liste de toutes les catégories de travailleurs, comme les femmes ou les immigrés ou ceux des DOM-TOM. Car le programme que je défends, l'interdiction des licenciements, l'indexation des salaires sur les prix, c'est un programme pour tous (...) Ce sont des mesures autour desquelles tous les travailleurs peuvent s'unir et se retrouver, quelles que soient leur origine et leur situation. Il faut que l'interdiction des licenciements soit défendue par tous les travailleurs, pas seulement ceux qui perdent leur emploi. Quand des travailleurs perdent leur emploi quelque part dans le pays, cela doit être l'affaire de tous. »

À la question « Pourquoi le PC a-t-il rallié Jean-Luc Mélenchon ? », Nathalie a rappelé le passé lointain et proche du PC, l'époque où, fort de près de 18 % des voix et surtout de dizaines de milliers de militants, il avait soutenu François Mitterrand avec la perspective de le « tirer » à gauche. On sait que ce ne fut absolument pas le cas. Mais aujourd'hui il dit que sa perspective est de peser sur Hollande. « Peser sur Hollande, ce n'est pas le problème : il faut peser sur la bourgeoisie, en imposant l'interdiction des licenciements et l'échelle mobile des salaires, et cela on ne le pourra que par les luttes », a répondu Nathalie, concluant ainsi le meeting.

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