Vingt-cinq morts, dont un enfant de douze ans, et plus de 85 blessés : c'est le bilan de la nouvelle attaque israélienne à Gaza. En quatre jours, une quarantaine de raids de l'aviation israélienne sur le territoire palestinien surpeuplé ont à nouveau semé la mort et transformé un peu plus le camp à ciel ouvert en un champ de ruines.

Une agression de l'armée israélienne, une de plus, sous prétexte d'éliminer des terroristes, est à l'origine de cette séquence meurtrière. À l'origine, les militaires ont organisé un raid aérien ciblé qui a tué deux militants palestiniens, soupçonnés de projeter des attentats anti-israéliens. Aux roquettes envoyées de Gaza en réponse vers le sud d'Israël, faisant cinq blessés, a riposté cette série de tirs. Ils ont touché notamment le camp de réfugiés de Jabaliya au nord de Gaza, en particulier pendant le cortège funéraire accompagnant les deux premiers tués. La majorité des victimes sont évidemment, dans ces zones urbaines, des civils palestiniens.

Si un cessez-le-feu a été conclu le 13 mars, le ministre israélien chargé de la Défense passive a cru bon de démentir tout engagement à cesser ce que l'armée comme le gouvernement nomment des éliminations ciblées, autrement dit des assassinats de militants palestiniens. Quant aux puissances occidentales, notamment la France et les États-Unis, elles se sont bornées à appeler « instamment » à « un retour au calme », et à envoyer consul et ambassadeur assurer de leur solidarité les autorités municipales du sud israélien touché par les roquettes palestiniennes.

Ce qu'auront gagné les dirigeants d'Israël, qui parallèlement continuent sans répit leur politique de colonisation des territoires occupés, c'est de susciter de nouvelles haines au sein des jeunes Gazaouis, et de faire lever de nouveaux militants palestiniens, prêts à tout pour que cesse l'écrasement des leurs, perpétué par Israël avec la complicité des grandes puissances.