Hôpital de Château-Thierry (Aisne) : Non à la suppression des permanences de soins !07/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une-2275.gif.445x577_q85_box-0%2C10%2C169%2C230_crop_detail.png

Dans les entreprises

Hôpital de Château-Thierry (Aisne) : Non à la suppression des permanences de soins !

L'hôpital de Château-Thierry, où travaillent 850 agents de santé, est menacé par un projet de l'Agence régionale de santé (ARS) qui s'attaque aux permanences de soins.

Fonctionnant toute l'année, y compris les jours fériés, de 18 h à 6 h du matin, ces permanences, où travaillent des médecins, des chirurgiens et des infirmières, reçoivent les malades de toute la ville mais aussi de tous les villages environnants. Seul l'hôpital public assure ces permanences de soins, que n'assument pas les établissements privés, qui les trouvent trop chères à faire fonctionner.

Si le projet de l'ARS aboutit, à l'hôpital de Château-Thierry les services de maternité, de réanimation, de chirurgie et des urgences seront amputés de l'accueil de nuit. Il faudra alors faire 42 km pour être pris en charge à Soissons, sachant que l'ARS a choisi 45 km comme distance minimale pour ne pas supprimer ces permanences de soins. On imagine facilement que se faire soigner entre 18 h et 6 h du matin sera bien plus difficile pour les habitants de Château-Thierry et des environs !

L'ARS ne s'en prend pas qu'à l'hôpital de Château-Thierry, mais aussi à vingt autres centres de soins dans toute la Picardie (départements de l'Oise, de la Somme et de l'Aisne). Il ne resterait donc plus que cinq permanences de soins dans toute la région.

Pour le personnel de santé, ce projet est une véritable agression contre l'emploi. Des lits prévus pour ces permanences seront fermés et donc des postes d'infirmières et d'aides-soignantes supprimés. Quant aux médecins et chirurgiens qui augmentaient leur salaire en effectuant ces permanences, ils risquent bien de partir dans le privé où les rémunérations sont plus attrayantes.

Pour prendre connaissance du projet de l'ARS, une réunion a réuni une centaine de participants. Décidés à rejeter ce projet, ils ont prévu de se revoir en essayant d'être plus nombreux, d'avertir les autres centres de santé et de s'adresser à la population avec des tracts sur le marché de Château-Thierry. Ils ont contacté la presse, la télévision et France 3 Régional pour une conférence de presse qui s'est tenue le 6 mars à l'hôpital où tout le monde a exprimé son refus du projet de l'ARS.

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