Le puits sans fond du sauvetage des banques02/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une2274.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Le puits sans fond du sauvetage des banques

La Banque centrale européenne (BCE) ouvre à nouveau ses coffres en grand pour venir en aide aux banques. Mercredi 29 février, elle a en effet offert aux banques européennes des prêts à 3 ans à 1 % l'an sans limitation de montant. Toutes les demandes des banques seront satisfaites a précisé la BCE. Elle a annoncé que ce serait la dernière opération de ce type.

En fait, ces opérations n'ont d'exceptionnel que la durée des prêts : en effet, depuis 2008 les banques européennes peuvent emprunter sans limite à la BCE, mais sur des durées plus courtes, ne dépassant pas un an, à des taux qui sont passés de 2 % au début, à 1,5 % ensuite, et à 1 % depuis décembre 2011.

Pour les banquiers, ces prêts de la BCE, à court terme ou pas, sont en fait un énorme cadeau. L'argent que les banques empruntent à 1 %, elles le reprêtent à 3, 4 ou 5 %, en spéculant par exemple sur la dette des États surendettés, quand elles ne l'investissent pas sur les marchés financiers en spéculant sur les monnaies ou sur les matières premières.

Lors de la précédente opération de prêts à trois ans, le 22 décembre, au total 523 banques avaient ainsi emprunté 489 milliards d'euros. Grâce à cet argent, commente un professionnel cité par la presse, les banquiers ont pu amortir le choc de la restructuration de la dette grecque... autrement dit vont pouvoir récupérer d'un côté - côté BCE - ce qu'ils ont perdu de l'autre - côté Grèce - et au bout du compte, non seulement ne rien perdre, mais même gagner à l'opération.

Partager