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- Lutte ouvrière n°2274
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Leur société
Île de la Réunion : Tout sauf s'en prendre aux patrons
Le préfet, ainsi que des élus de droite et même de gauche, ont multiplié les appels au calme, fustigeant ceux qui ont appelé à manifester " dans la situation difficile dans laquelle se trouve la Réunion ". Leur crainte, palpable, était que le mouvement s'étende et entraîne les travailleurs, les pauvres.
Le représentant de l'État a rempli son rôle de protection de l'ordre établi en faisant intervenir contre les manifestants un renfort de 200 gendarmes venus de France et de Mayotte.
La première adjointe du maire PS de Saint-Denis a pour sa part déclaré qu'elle " n'est pas nostalgique du tout de 1991 (premières émeutes dans ce quartier) mais qu'à l'époque il y avait des raisons, alors qu'aujourd'hui le Chaudron a changé "... mais certainement pas la vie difficile qui y règne !
Le Parti communiste réunionnais s'est quant à lui déclaré solidaire des manifestants et demande qu'une prime de vie chère de 200 euros, versée durant quatre mois par l'État, soit immédiatement donnée aux plus pauvres. Tant mieux pour ceux qui la recevraient mais c'est tout de même une façon d'éviter de désigner clairement les responsables de la vie chère, entre autres les grands patrons de l'import export et du grand commerce qui vendent leurs produits en moyenne 36 % de plus qu'en métropole.