Pour le cinquième mois consécutif, le nombre de demandeurs d'emploi a progressé en France métropolitaine pour s'établir à 2 861 000 personnes pour les chômeurs dits de catégorie A (ceux qui n'ont aucune activité) soit 13 400 et 0,5 % de plus qu'en décembre.

En incluant ceux qui exercent une activité réduite (appartenant aux catégories B et C) c'est au total 4 258 000 personnes qui cherchaient un travail fin janvier et 4 525 900 si l'on tient compte des départements d'outre-mer.

La hausse concerne essentiellement les chômeurs âgés de 25 à 49 ans, avec 1,1 % de hausse en catégorie A et 0,5 % en catégories B et C. Les jeunes et les seniors ont été relativement épargnés puisque le nombre de demandeurs d'emploi de moins de 25 ans baisse de 0,6 % en janvier et celui des seniors de 0,5 %, alors qu'ils constituaient auparavant la plus forte hausse.

Mais c'est surtout le chômage de longue durée qui a augmenté, avec 1,4 % des demandeurs d'emploi qui sont comptabilisés depuis trois ans ou plus, et 0,5 % de plus inscrits depuis plus d'un an. En janvier, on dénombrait au total 1 758 700 personnes en métropole, toutes catégories confondues, qui étaient inscrites depuis plus d'un an. Soit une hausse annuelle de 22,7 %.

Et ce n'est pas près de s'améliorer puisque les offres d'emploi collectées par Pôle emploi en France métropolitaine ont baissé de 3,7 % en janvier et de 5 % sur un an.

Le ministre du Travail Xavier Bertrand s'est empressé de souligner que la dégradation avait été moins forte en janvier qu'au cours des mois précédents et que cela était dû aux « efforts déployés par le gouvernement ». 29 000 demandeurs supplémentaires avaient été enregistrés en décembre, moins que les 34 000 de novembre. Quand on est dans un gouvernement dont le président veut résoudre le problème des chômeurs par le recours à un référendum pour les obliger à accepter n'importe quel travail, on se contente évidemment de peu.