Travail du dimanche : Portes ouvertes au patronat du commerce22/02/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/02/une2273.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Travail du dimanche : Portes ouvertes au patronat du commerce

Selon une déclaration lue le 18 février en son nom par le secrétaire d'État au Commerce Frédéric Lefebvre, Nicolas Sarkozy veut, s'il est réélu, « élargir les conditions d'ouverture des magasins le dimanche ».

Il a présenté cette annonce comme permettant de « donner plus de liberté » et a parlé de croissance pour les commerces et d'emploi « pour les Français ». Il a aussi mis en avant la volonté de « s'adapter à l'évolution des modes de vie » et de permettre « le renforcement de l'attractivité touristique pour que la France soit forte ».

Même s'il n'a pas précisé quelle forme prendraient ces « assouplissements » en matière d'ouverture dominicale, on sait déjà que le Conseil du commerce de France (CdCF) demande la possibilité pour les commerçants d'ouvrir librement dix à douze dimanches par an, même lorsqu'ils sont situés hors zone touristique.

Or le simple fait d'évoquer les zones touristiques est insidieux ; dans ces zones, les salariés ne bénéficient pas des majorations salariales normalement versées pour un dimanche travaillé, alors que ceux dont les magasins sont situés en périmètre d'usage de consommation exceptionnelle (Puce) peuvent y prétendre.

Le gouvernement a déjà sévi sur ce terrain avec la loi Maillé mise en place en août 2009, qui a créé ces fameux Puce. De nombreux magasins ont imposé le travail du dimanche comme une règle, parfois même au mépris de la loi, comme le magasin Auchan à Perpignan l'été dernier, ou en pratiquant le chantage à l'emploi.

En fait de liberté, ce que vise Sarkozy c'est surtout à donner la possibilité aux grands magasins d'ouvrir le dimanche, avec le minimum de compensations, pour leur permettre d'accroître leurs marges au mépris du repos hebdomadaire des travailleurs.

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