Seine-Saint-Denis : Moyens en baisse dans l'enseignement, ça ne passe pas22/02/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/02/une2273.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Seine-Saint-Denis : Moyens en baisse dans l'enseignement, ça ne passe pas

Jeudi 16 février, plusieurs centaines de manifestants, représentant une quarantaine de collèges et lycées de Seine-Saint-Denis, se sont retrouvés devant les locaux de l'inspection académique pour manifester contre la baisse des moyens prévue à la rentrée prochaine.

Des heures en moins dans la DHG (dotation horaire globale) de la rentrée prochaine, que les établissements ont reçue ces dernières semaines, cela veut dire des postes supprimés, des classes ou des dispositifs d'aide qui sautent, le tout dans un département où les conditions d'enseignement sont déjà très difficiles.

C'est le cas du collège Évariste-Galois à Sevran, qui accueille les élèves du quartier des Beaudottes. L'inspection y prévoit 74 heures d'enseignement en moins pour l'année prochaine, ce qui entraînerait la perte de deux classes, la disparition de plusieurs postes et la remise en question de certains dispositifs d'aide. Cela a provoqué la colère et le personnel du collège, enseignants et surveillants, s'est donc mis en grève à plus de 90 %. Le 16 février après-midi de nombreux enseignants, rejoints par des parents d'élèves, se sont retrouvés pour manifester devant l'inspection académique.

Une délégation représentant les établissements présents a fini par être reçue. Les quarante représentants enseignants et parents de la délégation ont dû s'entasser debout dans un bureau minuscule. Comme le faisait remarquer une mère d'élève : « Pas étonnant qu'ils prennent nos enfants pour des sardines, s'ils nous reçoivent comme ça ! »

Tout cela pour s'entendre dire que les décisions appliquées étaient le résultat « d'une politique voulue par les représentants élus du peuple » et que les dotations horaires de l'année prochaine avaient été calculées en attribuant d'office une heure supplémentaire à chaque enseignant. Le mépris avec lequel les responsables ont reçu la délégation a confirmé aux yeux de tous qu'il ne fallait compter que sur nos mobilisations pour faire reculer ce qui est effectivement le résultat d'une politique nationale consistant à supprimer des dizaines de milliers de postes utiles, dans l'enseignement comme dans d'autres services publics.

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