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Leur société
Rapport annuel de la Cour des comptes : Vers l'austérité de gauche
Dans son rapport annuel rendu public le 7 février, la Cour des comptes préconise plus d'austérité si le gouvernement veut diminuer le poids de la dette. Cet organisme, censé surveiller l'utilisation des finances publiques, estime qu'il n'est plus possible d'augmenter les recettes de l'État, « en raison du niveau déjà atteint par les prélèvements obligatoires », et qu'il faut réduire les dépenses.
Pas possible d'augmenter les recettes, à part rogner quelques niches fiscales ? Mais l'impôt sur les sociétés est fixé à un taux de 33 % alors que sous Giscard d'Estaing, il y a une trentaine d'années, il était de 50 %. Les plus grosses entreprises, celles qui font partie du CAC 40, ne paient même en moyenne que 8 % de leurs bénéfices. Chaque année, entre les dégrèvements de cotisations sociales et les aides multiples, l'État fait un cadeau de 172 milliards d'euros aux patrons, qui n'en continuent pas moins de licencier.
La Cour des comptes demande donc au prochain gouvernement, quelle que soit son étiquette, de limiter la progression des dépenses publiques à 0,8 % par an, au lieu de 1,7 %, en commençant par ne plus financer à crédit les dépenses de Sécurité sociale. En clair, cela signifie que la population va encore devoir payer plus cher l'accès aux soins et que tous les services publics verront leurs effectifs se réduire et continueront à se dégrader.
Le président de la Cour des comptes, Didier Migaud, est membre du Parti socialiste. Il fixe un programme tout tracé pour Hollande, programme que ne renierait pas un Sarkozy, si jamais il était réélu.