Les ambulanciers de la société Dhuime ont dû faire une semaine de grève pour imposer à la direction d'avoir un planning horaire mensuel. Ils avaient déjà fait une journée de grève l'année dernière pour la même raison. Le patron avait alors cédé, mais continuait en fait à ne donner les horaires de travail que la veille pour le lendemain.

Les raisons de mécontentements sont nombreuses. Les salaires tournent autour du smic ; la durée du travail est décomptée selon un système d'équivalence (commun à tous les ambulanciers); pour toucher une paye sur 35 heures, il faut faire 40 heures de travail de jour ou 48 heures de nuit. Les horaires de travail sont donnés le soir pour le lendemain, sans savoir à quelle heure la journée va se terminer. Et tout cela, sans compter les primes que le patron distribue à la tête du client.

Jeudi 19 janvier, 23 ambulanciers décidaient donc de se mettre en grève, avec le soutien de la CGT. Dans cette entreprise familiale, il y a 49 ambulanciers. Pendant une semaine, les grévistes ont multiplié les piquets devant l'entreprise, les distributions de tracts à l'hôpital et en ville, ainsi que les manifestations. Finalement, vendredi 27 janvier, le patron a accepté les revendications des grévistes et a signé un accord. Les ambulanciers ont donc gagné la mise en place d'un planning horaire mensuel. Ils ont aussi obtenu une prime mensuelle uniforme de 115 à 150 euros par mois, et non plus à la tête du client.

Les accords sont maintenant signés. Il va falloir rester vigilant pour les faire respecter.