Thalès Services -- Toulouse : La sous-traitance... des licenciements01/02/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/02/une2270.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thalès Services -- Toulouse : La sous-traitance... des licenciements

Mardi 24 janvier, à l'appel de l'intersyndicale de Thalès Services (Services Informatique, 600 salariés à Toulouse sur 3 000 en France), les travailleurs étaient appelés à bloquer l'entrée du site de Basso Cambo à Toulouse pour s'opposer à la vente de l'activité BUS (Business Solutions, 150 travailleurs concernés à Toulouse sur 550 en France). Le mouvement était soutenu par les syndicats de Thalès Avionics (800 salariés), situé sur le même site.

Pour s'opposer au blocage de l'entrée par des barrières de chantier, la direction a fait découper le grillage, mais seuls les employés d'une entreprise qui ne fait pas partie de Thalès ont pu entrer. La grande majorité des travailleurs de Thalès s'est solidarisée avec la colère de ceux de BUS, en restant devant l'entreprise, ou en rentrant chez eux. Il y avait encore 200 personnes présentes vers 14 h 30 et le blocage a été levé vers 16 h.

Cela fait des mois que les travailleurs de Thalès Services, solidaires de ceux de BUS, se mobilisent régulièrement depuis fin octobre, au siège, à Vélizy et à Toulouse : assemblées générales régulières, manifestations, blocage, débrayages, visites aux élus. Ils dénoncent derrière cette vente un plan « social » déguisé, en réalité des « licenciements low-cost ». Dans leur tract et sur leur banderole on peut lire : « Le PDG ment, le gouvernement le soutient ».

Les travailleurs ont raison de s'opposer aux suppressions d'emplois même déguisées. Combien de grands groupes se sont ainsi débarrassés de leurs travailleurs, en « sous-traitant » les licenciements à des repreneurs. Cela fait des dizaines d'années que Thalès utilise cette méthode pour supprimer des emplois, y compris à Toulouse. Et dans la région on a eu l'exemple de Snecma-Labinal qui a vendu ses activités câblage automobile à Valeo, et connectique à Molex. Et Valeo comme Molex ont fermé les usines rachetées quelques années après en mettant à la rue près de 1 500 travailleurs sur la région.

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