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Dans les entreprises
La course à la compétitivité : L'exemple de Montupet
Dans un article de Lutte Ouvrière n° 2268 du 20 janvier consacré à la course à la compétitivité à laquelle se livrent les patrons en écrasant les salaires, nous prenions l'exemple de la Fonderie du Poitou Alu du groupe Montupet à Châtellerault.
Après avoir évoqué comment, en juillet 2011, le groupe Montupet a brutalement annoncé son « plan de compétitivité », nous écrivions qu'en échange de la baisses générale des salaires, « le patron de l'entreprise s'engageait à... ne supprimer que quelques dizaines d'emplois et à fournir un vague engagement de continuité d'activité. Sinon, c'était la porte pour ceux qui auraient refusé. »
À ce propos il faut rappeler que pour augmenter leur sacro-sainte « compétitivité », les patrons de Montupet ont voulu imposer aux travailleurs de Châtellerault, une baisse des salaires de 25 %, sous peine de licenciement en cas de refus. Mais d'autre part, il faut préciser que la formulation exacte sur l'avenir de l'emploi était la suivante : « Mise à disposition du groupe de plusieurs dizaines de personnes des structures ».
Les travailleurs de la fonderie châtelleraudaise ont refusé de s'incliner. Ils ont mené une grève de huit semaines en septembre et octobre derniers, qui a abouti au retrait du plan de Montupet, mais également à la mise en cessation de paiement de l'entreprise et à son placement en redressement judiciaire. Depuis, l'activité se poursuit sous la tutelle d'une administratrice. Mercredi 25 janvier, une nouvelle séance du tribunal de commerce de Nanterre était prévue, qui devait se prononcer sur les propositions de divers candidats à la reprise.