Vendredi 13 janvier, la Fnac annonçait un plan d'économies de 80 millions d'euros. Pas en décidant de prendre sur les dividendes ni en réduisant le salaire et autres grasses primes des grands directeurs, mais en supprimant 510 postes dans les services administratifs, dont 310 en France, au siège administratif et dans les magasins.

Pour quelles raisons ? Là non plus la réponse ne brille pas par son originalité. Selon la direction de l'entreprise, « l'aggravation de la crise économique » s'est traduite par une « diminution de la consommation des ménages » et a entraîné « une baisse significative du chiffre d'affaires de l'enseigne de 3,2 % et une baisse des performances en magasin de 5,4 % ».

En 2010, la Fnac a réalisé un chiffre d'affaires de 4,47 milliards d'euros. Elle est une filiale du groupe PPR (du richissime François-Henri Pinault), un groupe qui a réalisé en 2010 un chiffre d'affaires de 14,6 milliards d'euros, dégagé un milliard de bénéfices, dont près de la moitié a été versée en dividendes.

Pinault se glorifiait alors que « 2010 fut une année excellente pour le groupe » et se faisait fort de continuer sur cette lancée. 510 postes de travail vont donc être sacrifiés. Un cas banal dans la guerre que livrent les capitalistes pour continuer à prospérer malgré la crise.