La Poste -- Lormont (banlieue de Bordeaux) : Les facteurs font reculer la direction06/01/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/01/une2266.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste -- Lormont (banlieue de Bordeaux) : Les facteurs font reculer la direction

Vendredi 30 décembre, après douze jours de grève, les facteurs qui assurent les dix-huit tournées du secteur de Lormont ont décidé de reprendre tous ensemble le travail, après que la direction eut remballé l'essentiel de sa énième réorganisation des tournées.

Elle comptait supprimer initialement 2,9 emplois, sous prétexte de baisse du trafic. Elle justifiait la suppression de ces emplois en s'appuyant sur un décompte fait alors que le quartier est en pleine opération de rénovation, au moment où les anciennes tours ont été rasées et où les nouvelles ne sont pas finies. Sans compter que, en y regardant de près, les facteurs ont trouvé dans le décompte nombre d'erreurs et d'oublis.

Quand La Poste parle de baisse de trafic à Lormont, c'est en falsifiant ouvertement les chiffres, dans l'unique objectif de justifier à tout prix les suppressions d'emplois, quitte à ce que les tournées des facteurs soient encore plus insupportables.

Le 19 décembre, tous les facteurs se sont donc mis en grève contre ces suppressions d'emplois qui ne pouvaient que dégrader encore leurs conditions de travail. Ceux qui revenaient de congés ou de repos rejoignaient sans hésiter les grévistes. Pas question d'accepter cela, alors que déjà les arrêts maladie ne sont pas couverts et qu'il faut se remplacer les uns les autres.

Au bout de douze jours de grève, la direction a finalement reculé sur l'essentiel. Elle a concédé qu'elle ne supprimera pas plus d'un emploi, au lieu des 2,9, et cela seulement après la nouvelle évaluation du trafic prenant en compte toutes les erreurs dans ses comptes. Cet emploi n'est pas encore supprimé, car les facteurs mobilisés comptent bien lui démontrer que les effectifs sont déjà trop justes. Ils savent mieux que quiconque la charge de travail, alors à eux de contrôler les emplois nécessaires.

Et pour bien finir l'année, samedi 31 décembre, le lendemain de la reprise du travail, pour répondre à la direction qui voulait voir de nouveau « tous les vélos jaunes de sortie dans les rues de Lormont », tous les facteurs se sont remis en grève pour lui montrer leur détermination.

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