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- Lutte ouvrière n°2266
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Leur société
Hausses de prix au 1er janvier : Le pouvoir d'achat ponctionné
Dès le 1er janvier le gouvernement annonce la couleur, avec une liste d'augmentations qui vont encore réduire le niveau de vie des classes populaires.
Le gaz augmente de 4,4 %. La SNCF fera payer 3,2 % de plus pour les TGV, les trains interrégionaux et les trains de nuit Lunéa. Pour ceux qui prennent le taxi, le prix minimal de la course passera à 6,40 euros, soit plus 3,7 %. La taxe sur les alcools de plus de 18 degrés augmente aussi, après celle sur les sodas annoncée fin 2011.
Dans le domaine de la santé, c'est la mise en place d'un jour de carence pour les fonctionnaires en cas d'arrêt maladie. La taxe sur les contrats de santé augmente de 4,7 % et les tarifs des mutuelles vont répercuter cette hausse. Dans le domaine des assurances automobiles, le bonus-malus augmente en fonction des émissions de CO2.
De plus, le taux de base de la TVA passe de 5,5 % à 7 %, sauf pour les cantines scolaires et un certain nombre de produits de première nécessité tels que les produits alimentaires. Et toute une série de prix vont donc augmenter de 1,5 %. En Ile-de-France, ce sera le cas des titres de transports en commun. Il faudra payer plus cher dans les restaurants, dans les hôtels, pour obtenir des services à la personne, sauf pour un handicapé, mais aussi pour acheter des « services culturels ». L'augmentation sur les livres ne serait appliquée qu'à compter du 1er avril.
Toute une série d'impôts augmentent aussi, dont la CSG et la CRDS, qui seront calculées désormais sur la base de 98,25 % du salaire, contre 97 % aujourd'hui. Pour les travaux permettant de faire des économies d'énergie, les crédits d'impôts sont réduits : pour un chauffage au bois par exemple, il passe de 22 à 18 % et de 36 à 31 % si on renouvelle son installation.
Bref, avec cette série de mesures, l'État va prendre près de deux milliards d'euros dans les poches de la population. Pour essayer de donner le change, il annonce que le smic va augmenter de... 0,3 % et le RSA de 1,7 %. Mais qui pourrait croire que le 1er janvier on gagnera plus, à commencer par ces milliers de travailleurs que les patrons jettent à la rue, sous prétexte de crise ?
Alors en 2012, contre la baisse de leur pouvoir d'achat, les travailleurs n'auront d'autre choix que la lutte.