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Région d'Orléans : Conditions de transports aggravées
Paul habite Orléans et travaille à Tours, Cédric habite aussi Orléans et étudie à Tours. Ils ont absolument besoin d'être à Tours avant huit heures le matin. Au 11 décembre, avec les nouveaux horaires, la SNCF ne leur propose plus rien. Le premier train Orléans-Tours arrivera trop tard !
Michelle est cadre et travaille à Paris, elle a souvent des réunions professionnelles le soir. Albert, Jeannette, Marc et Monique aimaient bien aller au spectacle ou assister à des matchs à Paris. Pour eux, plus possible de rentrer à Orléans après 22 h 57, au lieu de 23 h 50 !
Christine habite Fleury-les-Aubrais et travaille à Bourges. Serge habite Chanteau et travaille à Blois, Marie habite Saint-Jean-de-Braye et va régulièrement à Amboise. Toutes ces communes sont au nord et à l'ouest d'Orléans. Ces usagers prenaient la navette aux Aubrais (à 2 km de la gare d'Orléans, qui ne dispose pas de parkings). Avec la suppression des navettes (ce qui supprime au moins 7 postes de cheminots !), ils vont tous devoir se rendre à Orléans. Et, sans doute, en plus de leur abonnement TER, devoir payer un abonnement tram... puisque tous les TER partiront d'Orléans sans desservir la gare des Aubrais. Et en ces temps où le pouvoir d'achat est en berne...
Marcelle et Eugène habitent Beaugency. Ils sont très âgés. Ils avaient l'habitude de rendre visite à leur fille à Paris. Albert habite Meung-sur-Loire, se déplace en fauteuil roulant et travaille à Paris. Comme bien des usagers des gares moyennes entre Orléans et Tours, ils se demandent avec angoisse comment ils feront demain, puisqu'avec la suppression des Aqualys (trains Corail Intercités) directs, la SNCF leur impose un changement de train systématique à Orléans, dans une gare où la moitié des quais ne sont pas aux normes handicapés !
On pourrait multiplier les exemples. Tous se disent avec raison que la SNCF et RFF s'éloignent de plus en plus du service public pour ne s'intéresser qu'à la rentabilité. Et faire circuler des trains tôt le matin et tard le soir ou prendre en compte les besoins spécifiques des personnes âgées ou handicapées, n'est pas considéré comme suffisamment rentable !
Les comités d'usagers qui protestent contre ces nouveaux horaires recrutent. Et les cheminots, qui voient leur nombre diminuer d'année en année, se demandent quel va être leur avenir avec des cadences et des conditions de travail de plus en plus difficiles. Des grèves ont éclaté ici ou là.
Usagers et travailleurs du rail ont tout intérêt à se mobiliser ensemble pour exiger que l'argent public aille au service public.