François Hollande a présenté vendredi 2 décembre un plan d'austérité concernant la Corrèze, département dont il préside le Conseil général depuis 2008.

Entre les économies et les hausses d'impôts, ce plan d'économies se chiffre à 11,5 millions d'euros, pour un budget total de 330 millions. Cette rigueur est imposée, d'après Hollande, par le désengagement de l'État, l'endettement de 300 millions laissé par ses prédécesseurs de droite et par la promesse d'une subvention gouvernementale, octroyée à condition que le département se serre la ceinture.

Les choix de Hollande pour trouver les millions nécessaires sont instructifs : il y a d'abord une hausse des impôts dépendant du département, sur le foncier bâti et sur les permis de construire. Mais il y a surtout la suppression de la gratuité des transports scolaires. D'après une estimation, le transport d'un enfant scolarisé coûtera désormais aux familles entre 50 et 250 euros par an. Autre mesure sociale diminuée : l'aide de 1 000 euros accordée pour la garde d'enfant ne sera plus versée aux parents imposables. Enfin, s'agissant du personnel départemental, le vice-président socialiste chargé des finances a promis qu'il n'y aurait « aucun plan social », mais que « chaque remplacement sera étudié au cas par cas ». Autrement dit, la diminution des effectifs est programmée.

Comme l'a dit Hollande lui-même : « Je vis au niveau de la Corrèze ce que j'aurai peut-être à vivre au niveau de l'État. »