AAE de Dunkerque : La direction sabote l'accord14/12/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/12/une2263.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

AAE de Dunkerque : La direction sabote l'accord

Lundi 5 décembre, les salariés de l'Association d'action éducative et sociale de Dunkerque (AAE) ont décidé en assemblée générale de lever le droit de retrait qu'ils exerçaient depuis le suicide de leur collègue Fabrice Hrycak, le 17 novembre.

La sanction contre Fabrice, qui avait résisté face à un jeune qui le frappait, puis sa mort ont provoqué un mouvement d'indignation parmi le personnel. Ses collègues estiment que les méthodes de la direction sont en cause et veulent son départ.

Avec d'autres membres du Conseil d'administration et des représentants des organismes financeurs -- Conseil général du Nord et Protection judiciaire de la jeunesse -- l'intersyndicale a négocié un accord sur les mesures indispensables à prendre lors de la reprise du travail. Il prévoyait la mise en place dans tous les centres de fiches horaires, sur la base de l'application de la convention collective de 1966, et non pas d'horaires de 50 à 60 heures par semaine, comme cela se passait souvent. Les chefs de service devaient aussi venir renforcer les équipes pour mieux assurer la prise en charge et la sécurité des jeunes et du personnel.

À terme, la présence de deux éducateurs en permanence dans tous les lieux éducatifs nécessiterait la création de six à huit postes.

Mais mardi 6 décembre au matin, à la reprise du travail, l'accord n'était pas respecté dans de nombreux centres. Les fiches horaires n'étaient pas établies sur la base de la convention collective. Des chefs de service n'étaient pas là...

Certaines unités d'accueil ont été fermées parce que les travaux indispensables n'y avaient pas été effectués. Pourtant la direction sait trouver de l'argent pour doter les onze plus hauts salaires, représentant une somme globale de 700 000 euros annuels ainsi que de grosses voitures de fonction, et aussi pour mettre en place la géolocalisation des véhicules de service, véritable harcèlement permanent.

Donnant raison aux salariés, le Conseil général a exigé, à la suite des négociations, qu'il soit mis fin à cette géolocalisation.

Face à une direction qui joue le pourrissement, les travailleurs de l'AAE défendent leurs conditions de travail, mais aussi l'intérêt des jeunes et des personnes à qui ils viennent en aide.

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